Grand Chelem de Tokyo : un japon record

Grand Chelem de Tokyo : un Japon record

Martha Fawaz au Grand Chelem de Tokyo

Martha Fawaz en finale des -57kg Crédit photo : IJF / Tamara Kulumbegashvili

Le Grand Chelem de Tokyo, édition 2024, s’annonçait comme un évènement sans les cadors mondiaux. En effet, avec seulement 274 judokas inscrits, aucun numéro un mondial et l’absence de nombreuses délégations étrangères, seuls les russes et les mongols jouèrent le jeu, on pouvait s’attendre, avec les quatre nippons par catégorie, à une domination sans partage de l’équipe japonaise. Et sans surprise, cette suprématie a bien eu lieu et montre de manière très juste la qualité du vivier de jeunes judokas nippons.


Une équipe japonaise époustouflante…

Phénoménal, incroyable, les mots manquent pour décrire à sa juste valeur la performance nippone tant elle est exceptionnelle : treize titres sur les quatorze mis en jeu, seul le russe Matvey Kanikovskiy brisait l’hégémonie du pays du soleil levant. En plus de ces nombreux titres, le staff japonais place quatre judokates sur le podium des -48kg, compte  trente-huit médailles pour neuf finales avec deux judokas nippons. Le Japon fait tomber son record de titre, passant de douze en 2022 à treize cette année, un évènement qui conforte donc la domination du Japon sur le judo international, malgré les Jeux Olympiques, considérés comme un échec pour le judo japonais.


Des jeunes épatants…

Parmi les titres nippons, on retrouve en -60kg, celui de Taiki Nakamura, 22 ans et déjà médaillé mondial. Il bat en finale le numéro un japonais Ryuju Nagayama, après trois pénalités. Un judoka très à l’aise en ne-waza, comme il l’avait montré aux championnats du monde, aujourd’hui, il gagne l’ensemble de ses combats des phases éliminatoires par osae-komi. Autre judoka très en vue, le -66kg Takeshi Takeoka remporte son deuxième Grand Chelem après Paris l’année passée. Il bat notamment le mongol, médaillé mondial 2023, Baskhuu Yondonperenlei et le russe Iago Abuladze.           Le médaillé olympique Sanshiro Murao signe lui, son retour avec un titre, il bat le géorgien Luka Maisuradze, de retour de suspension, en finale. Le -90kg confirme encore plus sa position de numéro un national, puisqu’il bat son compatriote Goki Tajima, champion du monde 2024.                                    


Que dire des féminines…

Les judokates du pays du soleil levant ont elles aussi répondues présentes sur cet évènement : on remarque la victoire de Wakana Koga en -48kg, celle-ci est bien la numéro deux japonaise derrière Natsumi Tsunoda et elle le prouve de nouveau.
Chez les lourdes, Mao Arai s’impose pour la deuxième fois consécutive au Tokyo Metropolitan après son titre en 2023.


L’anomalie russe…

Matvey Kanikovskiy en finale des -100kg Crédit photo : IJF / Tamara Kulumbegashvili

C’est donc lui, lui le seul non-japonais titré sur ce Grand Chelem, le russe Matvey Kanikovskiy a impressionné par sa maitrise, il s’offre le luxe de battre deux japonais dans la même journée, dont le prometteur Dota Arai sur un ura-nage limpide en demi-finale. En finale ce jeune judoka place une clé de bras à l’italien Gennaro Pirelli. Il continue de dégager une sérénité certaine, lui qui reste sur une seule défaite depuis les championnats d’Europe 2023 pour deux titres de champion d’Europe, une victoire en Grand Prix et deux victoires en Grand Chelem.


Et nos français…

Une délégation française réduite qui ne ramène qu’une médaille de bronze, par l’intermédiaire de Martha Fawaz. La judokate, sociétaire de l’US Orléans, perd en quart de finale contre la japonaise Mika Adachi, gagnante du tournoi. Elle se remobilise ensuite en gagnant ses deux combats, de repêchages et pour le bronze, respectivement avec un uchi-mata et un harai-goshi.
Pour les autres français, on note la septième place d’Anaïs Perrot, championne de France 2024, qui perd en quart de finale contre la japonaise Kano Miyaki puis contre la portuguaise Catarina Costa  sur un o-uchi-gari annoncé waza-ari. Pour Arnaud Aregba, Orlando Cazorla et Florine Soula, ce Grand Chelem sonne comme une douche froide, trois défaites au premier tour, alors que ce sont tous des médaillés nationaux.


Retrouvez les résultats détaillés ici : https://www.ijf.org/competition/2857/results


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